Serge LEON

                                                    SERGE  LEON L'ANTICONFORMISTE. . .( 2/3 )

Les autres grands souvenirs internationnaux viendront par la suite avec notamment une touche effectuée à Michel VAUTROT lors de FIORENTINA-ATHLETICO MADRID (UEFA) ou encore une place de 4ème arbitre pour GALATASARAY-JUVENTUS en décembre 1998. A ce propos, une photo prise aux côtés des tout nouveaux champions du mode ZIDANE et DESCHAMPS, figure en bonne place dans l'armoire des souvenirs du gars d'OSENBACH. Ces deux grands faits d'armes ne sont pas uniques car ils cachent d'autres moments prestigieux au Camp Nou de BARCELONE (avec Rémi HARREL pour FC BARCELONE-BAYERN MUNICH) ou d'autres escapades loin de l'hexagone à BESIKTAS, TEL AVIV ou... TIRANA en ALBANIE. Cette dernière destination, située à 2 heures d'avion de PARIS, a marqué Serge qui s'est cru revenir au moyen-âge. Comme quoi le football n'est pas fait partout que d'argent et et de paillettes...

Mais revenons au championnat de France de D1 ( nom de l'époque) où Serge LEON a fait son trou. Près de 150 matches en 8 ans où le petit gars de SAUSHEIM n'a pas fait dans le détail... Au fil des ans, il s'est construit une réputation d'anticonformiste, d'un arbitre qui ne laisse personne indifférent. La mesure n'est pas son quotidien mais il s'attache aux valeurs humaines. Il n'a pas vraiment été copain avec Guy ROUX, le gourou d'AUXERRE; il a longtemps été récusé par Bernard TAPIE de MARSEILLE, il a indisposé les corses de BASTIA avant qu'ils comprennent qu'il était aussi insoumis qu'eux. Les cartons jaunes ou rouges ont souvent volitigés en D1 comme lors de BASTIA-GUINGAMP (8 jaunes), NICE-CAEN (7 jaunes, 1 rouge) sans que Serge en tire un quelconque honneur. En recherchant bien dans les archives, on trouve même le "festival de CANNES". Lors d'un CANNES-PSG, Serge LEON a tiré un véritable feu d'artifice avec 3 rouges, 4 jaunes, exclusion de l'entraîneur local sans parler du pénalty (avec jaune) sifflé contre le gardien international Bernard LAMA. Et tout ça le plus naturellement ...

Les anecdotes croustillantes ne manquent pas... Qui ne se souvient pas de ce MONTPELLIER-MARSEILLE à l'allure de bêtisier où le match débute sans drapeau de coin et la deuxième période sans DURAND le gardien de MONTPELLIER retourné aux vestiaires. On n'ose imaginer le retentissement médiatique qu'aurait cette "anecdote" aujourd'hui...

Serge est intarissable sur le sujet des anecdotes... Citons le maillot dédicacé par RAVANELLI alors que Serge n'avait pas épargné le célèbre italien inventeur de "l'auto-croc en jambe" fustigé par les arbitres de l'époque. Autre histoire originale, les remerciements de Daniel BRAVO expulsé à la dernière minute de BASTIA-LYON le 19 décembre 1997 pour avoir applaudi l'arbitre suite à un avertissement... En fait le lyonnais, qui l'avait bien cherché, avait dans l'idée de passer les fêtes de fin d'année en famille...

Serge LEON, durant sa carrière, a côtoyé le gotha du football national avec des joueurs de plusieurs générations: les BOSSIS, BATTISTON, TRESOR, CANTONA font figure d'anciens avec les SIMONE, RICARDO ou RAVANELLI. Parmi les présidents qui l'ont marqué, Serge cite d'emblée Carlo MOLINARO (METZ) Loulou NICOLLIN (MONTPELLIER) sans oublier les TAPIE, AULAS, BORELLI et TRIAUD... Clin d'oeil spécial pour le directeur sportif de BASTIA, Jo BONAVITTA, avec lequel le citoyen d'OSENBACH est resté très lié malgré des débuts de relation chaotiques. Autre figure bastiaise restée dans le coeur de Serge LEON, le président François NICOLAI. Il est vrai que dans l'île de beauté, on sait reconnaître les gens de tempérament. Au niveau des joueurs, pas de surprise, les "vilains petits canards" (plusieurs fois expulsés) se nommaient Cyril ROLL (le champion toute catégorie) et William PRUNIER. Ses plus mauvais souvenirs, deux incontestablement. Le premier en début de carrière, un TALANGE-NANCY où il doit se réfugier dans le panier à salade et le second en fin de carrière avec GAZELEC AJACCIO-RAON L'ETAPE et bagarre générale, charge des CRS et... la peur de sa vie pour sa femme et ses enfants présents dans les tribunes. Parmi les meilleures souvenirs sur le plan national, Serge veut retenir le LENS-PSG de sa dernière saison (février 1999) où 40 000 spectateurs firent retentir le chant des Corons dans un stade BOLLAERT en fusion. Un moment inoubliable évoqué à l'heure du bilan.

                                                                                                            à suivre. . .