Une sympathique anecdote qui s'est passée . . . il y a près de 33 ans ! !

 Des fleurs pour l'arbitre ?  Et pourquoi pas . . .

A une époque où violence et contestation permanente sont, hélas, monnaie courante, les initiatives prises dans le but de renverser la vapeur ne sont pas trop nombreuses. Et pourtant, si tous les sportifs du monde voulaient se donner la main . . .

Au FC Mulhouse, depuis la mise en place d'une nouvelle équipe dirigeante, le problème des arbitres a toujours été placé au centre des préocupations. Le club en recense suffisament pour former une équipe. Par ailleurs, on cherche toujours à innover, comme samedi, où la rencontre FCM-Reims a été dirigée par un trio de jeunes arbitres dont le plus âgé fêtait, le jour même, ses 21 ans.

Aussi le public a-t-il pu manifester un certain étonnement lorsque les deux capitaines, Ibanez ( FCM) et Prince (Reims) plutôt que de procéder entre eux au traditionnel échange de fanions, ont associés les trois jeunes directeurs de jeu pour remettre une gerbe fleurie à l'arbitre du centre.

Un joli geste, bien peu fréquent, qui a comblé d'aise le jeune arbitre fédéral, Alain Andrès (Mulhouse), dont c'était l'anniversaire et ses assistants Attilio Ugolini ( Feldkirch) et Speydel (Sigolsheim). Un trio qui a dirigé, ensuite la rencontre à la satisfaction générale, même si Houcine Ben Saïd avait de quoi rouspéter pour son but refusé.

La prestation des trois jeunes hommes en noir a illustré le rajeunissement du corps arbitral haut-rhinois, la CTDA dirigée par l'infatigable Louis Sutter, assurant une formation de qualité. Rodolphe Albrecht, le pionnier dans ce domaine, peut avoir le sourire tout comme Fernand Bourger, nouveau patron des arbitres alsaciens.

Mais pour que les jeunes arbitres persévèrent au lieu de raccrocher en cédant au découragement, il est important que les joueurs, entraîneurs et dirigeants fassent preuve de sportivité et de solidarité. Voilà pourquoi la petite séquence de samedi méritait d'être relevée. Elle prouve qu'avec les arbitres on peut aussi dire les choses . . . avec des fleurs.

Lors de la réception d'après match, lorsque Rémois et Mulhousiens se retrouvèrent autour d'un verre de . . . riesling, le président André Goerig devait ajouter au bouquet de fleurs, un petit cadeau au nom du FC Mulhouse.

(Texte intégral de l'article paru dans le journal " l'Alsace" )